Manteaux. Les Modes sous Louis XIV. L’Histoire du Costume Feminin.

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Manteaux. Les modes sous Louis XIV, 1643-1715

Manteaux. L’Histoire du Costume Feminin Francais. Manteaux. Les Modes sous Louis XIV 1643-1715. – Planche 3

  1. Jaquette de dame, habit de chasse vert forêt, corsage ajusté, la jupe à godets ornée d’une large broderie or, large ceinture drapée, nœud de rubans aux manches, jabot de dentelle.
  2. Manteau gris souris, poignet marron, col de dentelle, retenu par un ruban vert, poches garnies de boutons.
  3. Chapeau noir, ruban rose et vert, revers de dentelle.
  4. Manteau rouge brique ouvert devant sur gilet blanc. Boutons argent. Jabot de dentelle.
  5. Jaquette de drap uni bleu roy boutonnée de haut en bas, manche ajustée; large cape attachée sur les épaules.
  6. Jaquette cintrée à larges godets sur les hanches, garnie devant et sur les godets de brandebourgs de soie verte et de boutons argent; manches ajustées avec larges revers. jabot dentelle fond gris.
  7. Jaquette en drap blanc ajusté, ouverte en gilet jusqu’à la taille, retenue par un bouton, tout au long boutons et boutonnières, boutons tout le long de la manche ajustée, larges revers au poignet, flot de rubans bleu roy retombant sur la main et flot de ruban formant épaulettes sur une épaule; gilet de broché bleu camaïeu.
  8. Cape de satin noir, doublé hermine; col en satin blanc formant empiècement.
  9. Jaquette en drap rouge, ouvrant sur un long gilet brodé blanc et or; la manche s’évase au poignet et est garnie d’un large poignet brodé rose et argent, manche dépassant en dentelle, poches avec boutons et boutonnières.
  10. Jaquette drapée rose, broderie jaune aux revers et sur les poignets; jabot de lingerie.
  11. Habit de chasse dame de qualité, cintré à la taille, larges godets sur les hanches, vert bouteille, revers avec boutons et boutonnières et large broderie or tout au long. Poches, larges poignets formant manche pagode.

Manteaux

MAITRISES.

Ce n’est qu’en 1675 que les couturières, constituées en maîtresses-jurées, eurent le droit de faire des manteaux, privilège qui avait été réservé jusqu’à ce jour aux maîtres-tailleurs,
Le chaperon du moyen âge avait presque disparu sous Louis XIV; toutefois certaines petites bourgeoises en portaient encore, c’était alors une étroite bande d’étoffe foncée dont elles recouvraient leur bonnet blanc.
Seuls les hommes de robe conservèrent longtemps le chaperon. Au début du règne de Louis XIV le manteau, en raison de la richesse inouïe des costumes et afin sans doute de ne point en cacher la somptuosité, disparaît peu à peu.

COQUELUCHON.

On ne porte plus guère que le manteau léger que l’on jette sur la robe, vêtement court et gracieux qui se relève sur les bras. L’un, petit manteau luxueux, s’appelle le coqueluche; l’autre s’appelle la mante.
Fait à noter: à mesure que le costume devient luxueux, l’attention du couturier se porte de moins en moins sur ce qui pourrait le cacher.
Le manteau féminin suit également le manteau masculin de très près; mais les hommes ne veulent dissimuler la beauté de leurs habits, ni les femmes la magnificence de leurs coiffures.
Mme de Maintenon porte la mante courte appelée plus tard bonne femme, vêtement austère que nous retrouvons encore dans les provinces bretonnes, et que nous avons vu réapparaître sous forme de manteau bonne femme ou breton vers 1914; ce manteau était monté avec un empiècement de dos d’où partaient des plis formés par de grosses fronces en tuyaux d’orgue. ~ Les manteaux étaient fourrés.

HERMINE.

Presque reine, Mme de Maintenon ne pouvait porter l’hermine; cependant le peintre Mignard fit d’elle une peinture ravissante où il la peignit sous les traits de Saillie Francaise.
Un jour il dit en souriant au roi s’il!’ autorisait à couvrir la sainte du manteau d’hermine. ” Oui, répondit le roi, Sainte Françoise … le mérite bien. “
La prédilection de Mme de Maintenon se porte vers la mante ornée de deux volants et d’une collerette à volants. C’était une mante simple moulant le buste et qui subsista sous le règne de Louis XV.
Deux hommes élégants de l’époque, Montauzon et le duc de Candale, véritables dandies d’alors, inaugurèrent une série demodes amusantes qui eurent immédiatement leur répercussion dans l’aréopage féminin.

CANONS.

Corneille lui-même était sidéré par de Candale. Le cardinal de Retz, parlant des canons de dentelles de ce dernier, disait: “De Candale n’eut rien de grand que ses canons”.
C’est lui en effet qui inaugura cette mode insensée des dentelles coûteuses que l’on devait mettre en abondance sur les manteaux et que l’on entremêlait de rubans; bien mieux, on en remplissait le rond évidé des bottes.
Anne d’Autriche, durant son veuvage, ne porte que la pointe et la mante sans or ni argent; ce grand col rabattu avait un air de sévérité élégante qui lui plut.
La mode des écharpes fut rétablie; elles remplaçaient en partie le manteau.

BRANDEBOURG.

Les femmes portaient, l’hiver, un manteau court ou bien un brandebourg, vaste collet à manches et boutonné, dont les boutons et les boutonnières étaient entourés de cette sorte de passement dit alors queue de bouton. et que l’on appelle de nos jours des brandebourgs. Mais le nom de cette garniture vient en réalité du manteau lui-même.
Le manteau s’arrêtait à la taille ou aux genoux; seul le manteau d’apparat, de cérémonie était long ainsi que le manteau de deuil.

DEUIL.

Comme autrefois, des piles de manteaux de deuil étaient préparées dans l’antichambre du défunt et on en recouvrait ceux qui venaient lui rendre leur dernière visite; ils les rendaient à la sortie.
Les grands collets de dentelle en point coupé disparurent tout à fait vers 1672 ; dans les réunions les femmes restaient les épaules nues; pour sortir elles mettaient soit des moucboirs de cou ou bien des palatines faites en point d’Angleterre l’été et de martre zibeline l’hiver.
Le manteau d’apparat était de satin couleur paille souvent garni de mille raies noires, rehaussé de diamants autour desquels il y avait des découpures de velours noir. « Le manteau en étail couvert environ trois quartiers de baut », dit un chroniqueur de l’an 1680. La doublure du manteau était de velours noir et la garniture d’un ruban couleur de feu et blanc velouté.

CAPE.

Sur leur justaucorps, les femmes adoptent ce costume masculin; elles mettaient l’écharpe qui servait à couvrir la tête pour se garantir de la pluie, ou les épaules lorsqu’elles sortaient en déshabillé. Ces petits manteaux-écbarpes très courts s’arrêtaient au coude. Il y en eut d’excessivement étoffés, taillés de manière à former une coiffe, que l’on garnissait de falbalas ou de dentelles; on appelait cela des capes.
L’écharpe était toujours de taffetas vers 1697.

MANTES.

Les grandes dames portaient d’immenses écharpes dites manier.
Pour les cérémonies de deuil, la mante était remplacée par le couvre-cbef enveloppant entièrement la tête et tombant par derrière. L’étoffe du couvre-chef était en toile de Hollande; ce couvre-chef ne s’appelait jamais le chaperon, car ce mot, à la cour, désignait le manteau de deuil des grands seigneurs.

ECHARPE.

L’écharpe se composait de deux parties : le corps et le pendant; on l’attachait en haut, à l’arrière du collet de la robe, et elle venait par devant se poser tout le long du parement qui l’arrêtait.
Le devant s’assujettissait avec deux cordons qui se nouaient par derrière au-dessous de l’écharpe. Cet ajustement, formant une coquille par en bas, s’adaptait à la manche.
Le pendant, s’attachant par devant, descendait des deux côtés comme une étole, mais avec beaucoup plus de largeur. Il était garni de falbalas, de franges de soie ou de dentelle.

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