Manteaux. L’Histoire du Costume Féminin Français. Les Modes de la Renaissance de l’an 1461 à l’an 1574.
MANTEAUX.
- Mantelet cape (1572). En tissu bleu, à larges manches, intérieur noir, épaulettes jaunes.
- Mantelet (1572), couleur tanné (fauve), petit volant aux manches de même couleur, la manche est rouge cerise. La robe est cerise également.
- Manteau sous François 1er (1540). Violet giroflée, manches noir et or. Robe vert foncé. Galons or.
- Mantelet en 1572; drap pourpre, galon noir autour.
- Françoise de Lorraine (1563). Mantelet bleu foncé, les crénelés sont couleur planqué (vieil argent).
- Collet sous François II. Marron, galon jaune or (1560). Robe prasine (vert poireau).
- En 1530, manteau en drap rouge clair de François, duc de Bretagne. Passementeries jaunes, retenues par des pierres de couleur, bordure de fourrure menu vair.
- Manteau de Renée de Cosse (1530). Drap changeant vert et bleu, galon noir, filets argent.
- Sous François 1er (1530), manteau blanc, garni riches broderies noires cousues or, manches de la robe en lingerie blanche avec passementerie rouge et or.
Manteaux
CAPE.
On porte peu le manteau, l’après-midi, en raison de la munificence des robes chamarrées sur lesquelles on ne pouvait faire glisser en tout cas des manteaux à manches.
Les femmes portent surtout le manteau ample, un peu dans le genre de nos dominos modernes, ou l’immense cape des mousquetaires.
C’était surtout dans les grandes cérémonies que l’on mettait le manteau dit de cour dans le genre de ceux qu’Isabeau de Bavière en 1389 avait mis à la mode et dont la tradition se continuait encore.
Dès cette époque les couturiers faisaient déjà une grosse réclame; en voici une preuve par l’annonce ci-dessous que l’on relève dans la Farce du cousturier, vers l’an 1550:
Il n’y a par Dieu, cousturier
Pour tailler un habit bonneste
Et fait pour vestir à la feste
Plus propre que moi en la piLLe.
(OLIVIER DE LA MARCHE, 1500, Farce du Cousturier.)
COTON.
Vers le milieu du XV siècle la culture du coton dans le Midi de la France donna une grande importance à cette matière sur le marché parisien; aussi les hoquetonniers, c’est-à-dire faiseurs de boquetons, ou manteaux en coton, purent-ils contenter leur nombreuse clientèle.
Sous Louis XI, le chaperon, qui tient du manteau et du chapeau, ressemble à une sortie de bal légèrement relevée sur le front; il tombe le long des oreilles et recouvre la nuque. Sous Louis XII, en 1498, ce n’est plus qu’une bande d’étoffe posée à plat sur la tête et pendant en arrière plus ou moins bas.
Mais, avec, les femmes portaient le chaperon fait en drap de soie ou de velours; il n’était ni doublé ni fourré et se nommait le chaperon saingle, en opposition au chaperon double qui était renforcé d’une autre étoffe ou doublé de fourrure.
CHAPERON.
Vers l’an 1571 le duc de Bourgogne donna en étrennes à la duchesse un chaperon sur lequel brillaient 600 grosses perles véritables et 50 onces de petites perles.
Les dames nobles portaient des vêtements faits de satin ou de velours et les bourgeoises n’avaient droit qu’au drap rouge ou noir.
Olivier de la Marche, vers l’an 1500, confirme cette assertion puisqu’il écrivait:
Les chaperons d’honneste convenance
Des dames sont de velours ou satin
Et les bourgeoises les ont par d’éfférence
De beau drap noir ou rouge à leur plaisance.
Autant il existe des documents sur le manteau du moyen âge, autant la Renaissance en possède peu.
Une période similaire où l’on porta peu de manteaux fut l’époque du Directoire. On se rattrapa sous la Restauration.
FOURRURES.
Les fourrures et les parfums allaient de pair sous la Renaissance.
L’une comme l’autre touchaient presque tous les accessoires du vêtement: manteau, robes, chaussures, objets, etc… selon l’emploi que l’on en faisait.
C’est surtout vers 1467 que les femmes de la cour de Louis XI nous apparaissent dans leurs plus riches fourrures, par-dessus le vêtement, tandis que toutes les robes du moyen âge étaient doublées de fourrures intérieurement.
La fourrure paraît surannée, on préfère le tissu. Les élégantes sont éprises d’itaLianisme, comme plus tard, à la fin du XVIII siècle, elles seront éprises d’ anglicanisme, et sous le second Empire d’espagnolisme.
MANCHONS.
Le manchon ne fit réellement son apparition qu’à la fin du XV’ siècle.
Comme l’on peut s’y attendre, ce sont les praticiennes et les grandes courtisanes vénitiennes qui donnèrent le ton; le manchon était important, car il logeait de tout petits chiens dont la chaleur servait à réchauffer les mains en hiver.
On le portait, en France, en velours assorti à la robe et doublé de martre. Le manchon n’était point taillé en pleine peau, mais fait en tissu doublé de fourrure.
Les deux bouts étaient fermés par des boutons d’or ou un bijou; un mot naquit sous François Ier: le manchon s’appelle la “contenance”.
Ces contenances consistaient en des chaînes ou des cordelières d’or entourant la ceinture, descendant aux pieds et soutenant de petits manchons.
Rabelais, ce chroniqueur impénitent du XVI siècle, écrivait vers 1530 que les galantes dames portaient des manchons de loup cervier, de gennette noire et de martre de Calabre.
Sous Charles IX (1560), roi dont le règne se passa à faire des ordonnances pour ou contre le luxe, le manchon était assorti aux bijoux, à moins qu’il ne fût noir, et, dans ce cas, on l’assortissait à la doublure.
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